Fun Radio et RTL2, en quête de développements
numériques, ont annoncé hier qu'elles s'alliaient cette saison avec iTunes
et MySpace. iTunes proposera quelque 100 000 titres des deux radios à
télécharger gratuitement. Jérôme Fouqueray, dg de RTL2 et Fun Radio, a par
ailleurs exprimé son inquiétude sur les discussions en cours avec la
filière musicale quant à la rémunération de la musique.
Jérôme Fouqueray, dg de Fun Radio et RTL2, a annoncé hier, lors d'une
conférence de presse, la conclusion d'un partenariat entre Fun Radio et
RTL2 avec iTunes (Apple), d'une part, et entre Fun Radio et le site
communautaire MySpace France, d'autre part. Ces partenariats conclus pour
une saison s'inscrivent dans la stratégie de développement numérique de
deux stations du groupe RTL. « Nous sommes attachés à développer nos
marques dans la sphère numérique » et « nous allons le faire avec les
meilleurs partenaires », a affirmé Jérôme Fouqueray.
Les internautes auront accès, dans l'iTunes Store, à des pages « Private
Room », aux couleurs de Fun Radio et de RTL2. Quelque 100 000 titres et
cartes contenant un certain nombre de morceaux à télécharger gratuitement
seront à gagner sur Fun Radio et RTL2, jusqu'en juin 2008. Les internautes
pourront aussi télécharger gratuitement des playlists sélectionnées par les
animateurs. Le partenariat conclu entre MySpace France et Fun Radio vise
quant à lui à « fabriquer des contenus numériques communs online, audio et
vidéo » pour « constituer une communauté autour de Fun Radio », a expliqué
Jérôme Fouqueray. Pour Marc Mayor, dg de MySpace France, il s'agit de «
trouver des débouchés à l'antenne plus rapidement pour la musique de
MySpace », et faire ainsi connaître plus vite de nouveaux talents
susceptibles d'émerger du web.
Inquiétude sur négociations sur rémunération de la musique
Jérôme Fouqueray a évoqué deux autres chantiers considérés comme
prioritaires pour les deux radios : la diffusion analogique et numérique,
et les négociations en cours avec la filière musicale sur la rémunération
de la musique. La radio numérique, dont le lancement est attendu d'ici un
an, constitue « une opportunité historique énorme pour nos 2 radios »
puisqu'elle permettra « d'avoir la même couverture que la radio leader »,
a-t-il dit, par allusion à NRJ. Le dg a aussi affirmé qu'il serait « très
vigilant » sur l'appel à candidatures, dans le cadre du plan FM 2006, pour
des fréquences à Rouen, Lens, Valenciennes pour Fun Radio, et à Orléans, au
Mans et à Caen pour RTL2.
Jérôme Fouqueray s'est dit par ailleurs « très inquiet » sur les
négociations en cours sur la rémunération de la musique. « Je suis très
inquiet, pour ne pas dire extrêmement préoccupé, tant on nous annonce une
inflation importante » des coûts sur la musique, alors que « le marché
publicitaire est incertain » et que « nous avons besoin d'investir
massivement dans le numérique ». « On nous demande pas loin d'un
doublement du coût de la musique », soit environ 1 M€ pour les deux
antennes, un niveau quasiment égal au montant des recettes publicitaires
locales de RTL2 et Fun Radio, selon lui. « Je souhaite des discussions
plus équilibrées », a-t-il ajouté.
Interrogé sur les ambitions du groupe dans le domaine des webradios,
Jérôme Fouqueray a souligné que « notre stratégie consiste à privilégier
les investissements sur le flux ». En outre, « les webradios entraînent un
appauvrissement des flux premium » et « leur audience est quasiment nulle
». Il a même recommandé à l'industrie du disque de « ne pas se faire
bluffer par les webradios ».
via Satellifax
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